Novus Genesis - Redemptio
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2 participants
AuteurMessage
Katréqutèss
Néophyte



Messages : 71
[IRL] Surnom : Opale

Feuille de Personnage
Guilde:
Niveau: 1
Espèce: Monstre

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MessageSujet: Rencontre   Rencontre I_icon_minitimeDim 14 Fév - 22:05

Depuis une dizaine d'année, le monstre se balade sur les terres de Ruchaneim, la découvrant en long, large et travers. Les villes avec leurs miséreux, leurs riches et toutes sortes d'odieux. Les campagnes avec leurs paysans, leurs maraudeurs et autres suspicieux. Elle s'était construite une vie nomade qui lui convenait bien. Sans attaches, sans obligations. Elle vivait de chasse et de petits travaux qui lui servaient à se procurer sa morphine, drogue très utile quand elle avait à faire usage de ses pouvoirs. Chose qui se faisait rare dès qu'elle prodiguait quelques corrections aux impolis d'une région. Les rumeurs vont vite, même si elles sont souvent un peu folles.

Elle était déjà venue à Sindìa, mais cela faisait longtemps qu'elle n'y avait pas remis les pieds. Katréqutèss ayant fait un nombre non négligeable de victimes parmi les macs des maisons closes de la ville, on lui avait demandé très poliment étant donné les circonstances, de quitter les environs. C'est à cette occasion que l'ancienne martyre avait réalisé que d'aider les autres n'apporte rien, ni à soi-même ni à ces autres en question. Les prostituées avaient trouvé d'autres macs, les macs devenu encore plus violents du fait qu'ils avaient plus de marchandise. Katréqutèss ne se mêlerait plus des affaires des autres.

C'est donc dans le quartier industriel que la jeune femme s'était rendue, contournant bien les maisons de passe. Elle souhaitait effectuer quelques travaux afin d'étoffer son équipement d'un joli poignard, la lame de son canif n'ayant pas résisté à une mauvaise manipulation. Bien sur, les rustres de contremaîtres se voyaient mal confier des tâches d'homme à une frêle gamine, et elle finit par devenir le meilleur raticide des environs. Chasser des rats est bien un job de gonzesse. C'était du moins l'avis de son employeur jusqu'à ce qu'elle lui en ramène un qui devait bien faire dans les vingt kilos, mais elle fut tout de même vivement encouragée à garder le poste. Les hommes ne voulaient pas se retrouver nez à nez avec avec des rats d'un tel gabarit.

C'est donc entre deux usines que vivait le monstre depuis trois bonnes semaines, installée sous sa toile cirée qui, avec l'habitude, se transformait en tente après trois ou quatre plis bien ajustés. Elle avait gagné cette place bien située en réussissant plusieurs bras de fer contre les ouvriers du coin. Puis en bottant férocement l'arrière train de ceux qui l'avaient prise pour une cible facile. Katréqutèss jouissait donc d'un relatif respect, jeune femme acceptée dans une classe sociale de machos aussi bien que l'un d'entre eux. Un oeil non avertis l'aurait aisément prise pour l'objet de ses rustres tellement elle semblait déplacée au milieu d'eux. Pourtant, la jeune femme se sentait bien. Ces humains travaillaient dur pour payer leur vie simple, et savaient se satisfaire de leurs temps libre, du moment qu'ils avaient assez d'alcool pour les remplir ( eux et leurs temps libre ). Assis la, chaque soir autour d'un feu de déchets qui produisait plus de fumée noir que de lumière, ils riaient à l'abris des hautes cheminées polluantes des grandes usine industrielles.

C'est cette bonne humeur un peu bourrue que Katréqutèss rejoignait après son après-midi passée dans les commerces du coin. Elle était contente, car malgré le temps qu'elle avait perdu à courir des boutiques plus miteuses les unes que les autres, le monstre avait finit par trouver son bonheur. Un petit poignard munis d'un manche quelconque pourtant bien équilibré, mais une lame d'une facture impeccable. Le vendeur ne devait pas se douter que cette vulgaire arme avait une valeur plus élevée que ce qu'il en avait demandé à la jolie jeune fille qui la lui avait acheté. L'objet avait dû passer entre de nombreuses mains et dans de nombreux cadavres avant d'atterrir dans cette minable échoppe.

Contente d'elle et tout à l'étude de son acquisition, le monstre se rendait vers ses camarades de soirée sans se douter que cette nuit la, elle ferait une rencontre aussi étrange que déterminante pour son avenir.
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Kaerille
Néophyte
Kaerille


Messages : 81

Feuille de Personnage
Guilde:
Niveau: 9
Espèce: Humaine

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MessageSujet: Re: Rencontre   Rencontre I_icon_minitimeLun 22 Fév - 23:55

La nuit était en train de poindre, couvrant de son manteau ténébreux les contrées alentours, les ombres des bâtiments industriels, marquant l'apogée d'une civilisation maintenant réduite à néant, s'étendaient de plus en plus sur les organismes vivants qui rentraient après une dure journée de labeur. La petite classe, le petit peuple, suant sang et eau pour gagner le minimum vitale, laissant les plus puissants s'en mettre plein les poches en passant. Quoiqu'avec le cataclysme plus ou moins récent, la masse de travail était considérable, mais la main d'œuvre était plus faible... Beaucoup de mort... trop de mort. Et pourtant, les êtres dotés d'intelligence eux, continuaient leur lutte intestine, se tuant les uns les autres pour quelques broutilles, savourant le chaos de ce monde qui reprenait petit à petit, quelques couleurs. Le petit groupe était arrivé dans la ville de la nuit éternelle. Pourtant, ce quartier ne ressemblait en rien à l'idée que Kaerille s'en était fait. Elle suivait, ne posant guère de question, ouvrant les yeux pour y voir ce qu'il y avait à voir. Elle n'avait pas discuté avec Yuri, suivant là le conseil de Lynkiel... Il apprendrait à la connaître, et peut être qu'une petite part de haine qui habitait son âme, s'en irait en trouvant dans sa sœur hérétique une once de pardon envers sa race. Quand bien même ils auraient voulu parler, chevaucher ces satanées bestioles bipèdes courant comme de possédées et faisant un raffut de diable, ils ne se seraient pas entendus...

Le voyage n'avait pas été de tout repos. Kaerille avait le corps endoloris de cette chevauché, la première fois qu'ils s'arrêtèrent pour dormir un peu. Chacun prit un tour de garde, afin de ne pas se laisser surprendre par d'éventuels prédateurs sauvages, ou par des patrouilles humaines, qu'elles soient « officielles » ou officieuses, bandits et autres brigands. Kaerille détestait chevaucher, elle en était maintenant persuadée... Mais il fallait en passer par là pour arriver à cette ville, suivant aveuglement le stigmatisé qui pensait avoir une piste. Pourquoi pas ? Après tout, la jeune femme n'avait rien d'autre à fichtre, et elle avait attestait de sa coopération dans leur petite aventure. Au moins, même si la piste était froide en arrivant, elle voyait du pays... Lynkiel avait une confiance absolu dans son compagnon. Cet aspect de leur relation permit également à la jeune femme de se contenter dans l'idée d'avoir fait le bon choix en les suivants. Ils n'eurent guère de problèmes en cours de route. A chaque fois, ils s'étaient montrés prudents, évitant les hameaux, les villages, chassant dans la nature aussi souvent que possible, et quand la chasse se révélait infructueuse, la voleuse passait à l'action, dérobant ici et là quelques provisions susceptibles d'agrémenter leur repas. Même sans parler, tout trois commençaient à se connaître, untel avait cette petite habitude, un autre celle là, le mode de fonctionnement de chacun, bref, ils commençaient à se souder dans une cohésion, certes silencieuse, mais forte.

Une fois dans le quartier industriel de la ville, toujours suivant Yuri, qui semblait sur une piste, ils durent délaisser leurs montures, les mettant à l'abri le temps qu'ils règlent leur petite affaire dans les environs. Ils arpentaient les ruelles, laissant les ombres envelopper leur forme avec la nuit. Kaerille était assez dubitative... Comment trouver quelqu'un dans cet amas immense de bâtiment... Mais elle gardait à l'esprit qu'ils l'avaient trouvé elle sans trop de difficulté, même si on pouvait dire qu'elle les avait trouvés tout autant qu'ils l'avaient trouvés. Toujours est-il que les bâtiments se succédaient, sans trop changer d’architecture d’un immeuble à un autre. En même temps, ils dataient d’avant l’apocalypse, et ils servaient aujourd’hui pour la reconstruction de l’humanité. Bref, la voleuse ne voyait vraiment pas comme ils pourraient trouver quelqu’un la dedans. Les recherches allaient cependant à leur rythme, c'est-à-dire, à celui de Yuri. Le silence des rues désertes, à la tombée de la nuit, fila le bourdon à la demoiselle, qui se surprit à siffloter entre ses dents pour dissiper son anxiété chronique. Quand bien même se serait agaçant pour l’un d’entre eux, elle n’arrêta pas pour autant, sauf demande expresse…

Des voix leurs arrivèrent, ainsi que la délicieuse odeur de viande grillée. Le ventre de la voleuse se manifesta bruyamment, ce qui lui fit cesser ses petits airs sifflés alors qu’elle rentrait le menton dans son vêtement, pour se cacher des yeux qui venaient de se tourner vers elle… Entre deux bâtiments, ils purent distinguer un feu dégageant une fumée âcre et noire, se détachant même sur la nuit qui commençait sérieusement à étendre ses bras sur la ville. Yuri fit un signe de tête dans la direction du feu. Sans le moindre commentaire, les trois compères prirent la direction de la bande d’humain entrain de discuter et de rigoler autour de ce feu. Ils semblaient être une bonne petite bande, et Kaerille espérait, en son fort intérieur, qu’ils étaient aussi dociles qu’imbibés d’alcool. Arrivé en bordure de la lumière diffuse des lampes et du feu, qui avaient prit la relève du soleil maintenant disparu, les trois compagnons s’arrêtèrent. Les trois ? Non les deux en vérité. Kaerille avait foutu le camp au nez et à la barbe des deux autres, non sans agacer le stigmatisé qui avait du mal avec cette vilaine habitude. Elle n’était pas loin, fondue dans les ombres, observant la tournure des évènements. Lynkiel fit un pas en avant, guère décontenancé par les habitudes de la jeune femme. Il avait les deux mains relevées vers le ciel, paumes visibles, signe de non hostilité.


« Bonsoir. Nous sommes de simple voyageur qui aimerions partager votre feu. »

Pas besoin d’en dire plus pour jauger de l’hostilité, et l’amicalité de la petite troupe autour du feu.
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