Novus Genesis - Redemptio
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 Festivités dans le port de Sineve

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Eörl Erkenbrand
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Eörl Erkenbrand


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[IRL] Surnom : Jean-yo

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MessageSujet: Festivités dans le port de Sineve   Festivités dans le port de Sineve I_icon_minitimeSam 6 Juin - 8:28

Les lames qui s’entrechoquaient rayonnaient sous le soleil couchant dans la petite enceinte du tournoi de bretteur qui avait lieu sur une place du port de Sineve. Une foule s’était amassée contre les barrières de bois placées à la hâte pour les festivités des quinze ans de la « rédemptio ». Les craquements du bois qui retenait tous les badauds venaient s’ajouter aux sifflements des lames émoussées des deux combattants. Eörl, en pleine force de l’âge et enclin à ses démonstrations publiques de force avait décidé de s’inscrire à ce tournoi même s’il savait que des soldats et même des officiers des garnisons de Sineve participaient. Et pendant que deux de ses concurrents s’affrontaient sur la terre poussiéreuse du tournoi Eörl se faisait aider par un jeune garçon surement embaucher pour la journée à affiler son armure. Il sentait monter, à chaque fois que le juge accordait un point à l’un ou l’autre des adversaires, une poussée d’adrénaline car chaque point des deux combattants le rapprochait de son combat. Il ne savait d’ailleurs pas encore contre qui il aurait à ce battre mais peu lui importait car dans tous les cas il allait tous donner pour le battre.

Soudain retentit le tocsin annonçant la fin du combat. Le score était de 5 touches à 3, les combats se jouant à 4 touches avec deux touches d’écarts, ce match avait été serré. Mais il n’était plus l’heure d’évaluer le précédent combat car c’était maintenant à lui d’entrer dans l’arène des gladiateurs pour offrir à tous ces hommes assoiffés de sang la violence qu’ils étaient venus chercher ici. Eörl les observa en foulant de ses pieds de fer le sol poussiéreux. Tous étaient des artisans ou des paysans qui voulaient, par la violence et le combat s’échappé de l’ère de malheur dans laquelle ils vivaient. Venus cherchés une petite heure de divertissement dans leur vie de dur labeur ; cela Eörl le connaissait car il l’avait vécu. Aujourd’hui il avait donc la possibilité d’offrir ce cadeau à tous ces pauvres gens qui, après ce combat, vivifier pour quelques mois mettraient de nouveau de l’ardeur à la tâche, rêvant d’une vie chevaleresque idyllique qui n’existait en réalité même pas sur ce ring.

Le juge appela Eörl et son adversaire à venir se serrer la main au centre et rappela comme avant chaque combat les règles à respecter. Puis s’écartant, il ordonna aux combattants de rejoindre leurs coins respectifs. Tout en reculant le jeune Eothéod soupesa la lame qu’on lui avait donné pour se battre. Elle était mal équilibrée, trop longue et ne tenait pas très bien en main. Il faudrait donc ruser pour arriver à pallier ces défauts, surtout que pendant la présentation il avait entendu que l’homme qui lui faisait face était le lieutenant de la garnison du port de Sineve.

Le tocsin sonna, sortant Eörl de ses pérégrinations mentales. Une vague de fureur vînt alors emplir tous son corps, l’inonda d’une chaleur qui allait donner à son adversaire, qui lui fonçait droit dessus, un avant goût de l’enfer. Restant appuyé contre le coin, il plia une jambe et posa le talon sur la barrière en bois. Le lieutenant qui armait son coup pour l’abattre sur le flanc d’Eörl se déplaçait rapidement et sa vivacité ne semblait avoir d’égale que sa détermination. Malheureusement cela ne suffisait pas à battre un Eothéod de deux mètre et de cent kilo. Eörl poussa de son pied contre la barrière pour éviter le coup qui vînt s’abattre sur la barrière ou il s’appuyait quelque seconde plutôt. Profitant que son adversaire soit en pleine allonge, il tenta un coup d’estoc au niveau de l’épaule afin de lui faire perdre l’équilibre. Mais le lieutenant était plus rapide et technique que le jeune homme l’aurait cru et grâce à un habile déhanchement lui permettant de tourner sur lui-même, il parvînt à dévier le coup grâce à son épée et recula de quelques pas. Eörl comprenant la valeur de son adversaire, lui plongea dessus en concentrant son énergie et frappa un coup d’une puissance phénoménale sur son flanc droit. Le lieutenant mis alors son épée en parade car il n’avait plus le temps d’esquiver. S’apprêtant à recevoir le choc, il était campé sur ses jambes, les muscles bandés à leur maximum. Il était un adversaire valeureux, qui n’avait pas peur de prendre des coups et qui malgré l’imposante carrure de l’Eothéod n’avait pas frémis une seule seconde. Le coup arriva alors à une dizaine de centimètre de l’épée adverse mais soudain Eörl se laissa basculer vers l’arrière et profita de l’allonge que lui donnait sa grande épée pour porter son coup non pas aux côtes comme c’était prévu mais en plein casque grâce à l’inclinaison que lui donnait sa position.

Le coup, un peu amoindrit par la perte d’équilibre vint frapper le casque du lieutenant de plein fouet qui n’avait pas eût le temps de réagir, trop préoccupé par le coup qu’il s’apprêtait à recevoir. Le heaume de fer vola en éclat et les yeux révulsés du militaire apparurent aux yeux de tous. Le coup avait été si bien porté qu’il avait emporté l’homme à terre. Ce dernier, assommé en un seul coup resta à terre. Le juge, encore un peu étonné du déroulement du match admit Eörl comme vainqueur par KO et envoya des gosses rafraîchirent le lieutenant. Des huée montèrent alors du public et un homme, d’assez petite stature, le visage buriné par le temps se pencha par-dessus la barrière, et s’apprêtant à cracher sur le soldat lui lança : « Même mon cochon se bat mieux que toi. Eörl fit alors un pas en avant et mis un tel coup de poing dans la mâchoire du paysan que celle-ci se brisa. La bouche ouverte, les derniers chicots de l’énergumène vinrent s’ajouter aux gravillons sur le sol.

« Ça lui il aurait su l’éviter… »

Puis Eörl porta le lieutenant à l’intérieur et lui posa une serviette fraîche sur l’œuf bleu qu’il avait sur le côté de la tête. Celui-ci émit un affreux grognement et porta ses mains au visage, signe du tapage qui devait régner dans son crâne. Eörl lui tendit alors une main amicale.

« Bien jouer mon gars tu t’es bien battu, je ne pensais pas rencontrer un gars de ta trempe dans ce tournoi. Il te manquait juste un peu de technique pour pouvoir me battre. »

Le lieutenant leva alors les yeux et dans un nuage un peu flou vis la mase imposante qui lui barrait le soleil pénétrant par l’ouverture de la tête de l’infirmerie. Il s’adressa alors à lui d’une voix mal assurée.

« Qu’est-ce tu fou là… J’ai pas besoin de tes conseils merdiques ni de ta compassion ! »

Eörl tourna alors les talons et sortit de la tente. Mais au moment où il allait laissé retomber le pan de toile qui barrait la porte il lança un dernier regard à son adversaire.

« Ce n’était pas de la compassion. C’est juste que la prochaine fois que je t’affronterais je ne veux pas avoir à frapper un paysan qui voudrait salir ton honneur… »

Puis il laissa le pan de toile retomber derrière lui et s’en retourna au tournoi.

La fin du tournoi fût des plus faciles pour Eörl dont le seul véritable adversaire avait été le lieutenant. D’ailleurs il avait complètement oublié de lui demander son nom. Passant auprès du juge pour récupérer la petite bourse qui lui était du, il retourna dans l’infirmerie pour demander le nom du lieutenant qu’il avait combattu. Mais au moment où il entra dans la tente, une voix vaillante avec un ton de défi l’appela.

« Tu cherches quelqu’un ?! »

Eörl se retourna et vit son ancien adversaire en tenu de soldat qui pavanait au milieu des tentes.

« Tu me prends pour qui tu crois quand même pas que ta pichenette m’a couché au point que je reste plus de dix minutes dans l’infirmerie. »

Le jeune homme partit rejoindre son interlocuteur. Et lui tendit une nouvelle fois sa main que cette fois-ci il accepta.

« Salut, je m’appel Eörl, je viens de Sutrop. »

« Et moi c’est AsGuard, je suis le lieutenant de la garnison du port de Sineve. »

Faisant un petit bout de chemin ensemble, Eörl proposa à AsGuard de lui payer un verre.

« Ah, ba voilà une bonne façon de parler. Allez-viens, je t’emmène dans le trou à rat le plus mal famé du coin. C’est pas bien connu, mais ils y font une bière excellente. »

Les deux hommes partirent alors se désaltérer dans une taverne des bas quartiers de Sineve nommées la Mécanique quantique.
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Eörl Erkenbrand
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MessageSujet: Re: Festivités dans le port de Sineve   Festivités dans le port de Sineve I_icon_minitimeDim 7 Juin - 9:59

Eörl et AsGuard s’étaient assis à une table près du poil manufacturé maison de l’auberge. Car bien que son nom puisse faire penser à un havre de technologie, l’augmentation du prix de l’électricité avait forcé cette auberge, comme beaucoup d’autres maisons de citoyens des classes moyennes à revenir à un chauffage au bois traditionnel. C’était ça aussi la « rédemptio ».
Une serveuse un peu rondelette au niveau des hanches mais magnifiques de visage vînt à la rencontre des deux hommes. A son sourire aguicheur elle devait bien connaître le lieutenant se qui ne fut pas pour réjouir Eörl qui escomptait l’emmener visiter une chambre de l’auberge ce soir là.

« Bonjour messieurs. Qu’est-ce que je vous sers. »

Le lieutenant à peine plus vieux qu’Eörl qui semblait être habitué de la maisonnée commanda deux assiettes de bouillons accompagnés de pain de jambon et de fromage et deux pintes de bières du meilleur fût.

« C’est toi qui paye alors je prends ce qu’il y a de meilleur, ma solde ne me permet pas vraiment ce genre de folie malgré mon grade. C’est pour ça que je voulais participer au tournoi d’ailleurs, mais j’avais pas envisagé le fait que les ours étaient autorisés à se battre. »

Eörl éclata de rire et lança une grande tape dans le dos d’AsGuard qui esquissa un sourire jaune, le coup venant de lui rappeler l’œuf qu’il avait sur la côté du crâne.

« Bon dit moi, qu’est-ce qu’un fils de marchand qui se bat comme un champion viens faire dans le coin ? »

Eörl se souvînt que les Eothéods étaient considérés de part le monde comme un peuple entièrement dévoué au commerce. Le lieutenant semblait vouloir simplement faire connaissance mais sous ses aires de faux semblants la question n’était pas anodine. Il tentait de se renseigner sur un homme qui allait se promener dans sa ville avec une épée dont il savait se servir et dont il n’hésiterait surement pas à se servir. Eörl tenta donc de feindre une réponse évasive sur sa venue, mais deux soldats égayer par quelques litres de bières entrèrent dans la taverne en chantant à tut tête coupant court à la discussion. Avançant d’un pas mal assuré dont on ne savait s’il était volontairement effectué dans le but d’accompagner la chanson par une danse où s’il n’était que le fruit de leur ébriété, les soldats arrivèrent au centre de la taverne et entèrent de monter sur une table pour faire une démonstration de leur stupidité. Mais l’un d’eux aperçu le lieutenant et prévînt son camarade. Ce dernier, ne semblant pas avoir comprit l’interpellation de son partenaire tenta de raconter la manière dont son lieutenant s’était fait étendre par un gringalet qu’il aurait réussi à maîtriser d’une seule main. Son récit se solda d’ailleurs par une chute triomphale de son promontoire qui malgré sa totale improvisation en fit rire plus d’un dans la salle.

Mais le rire et le brouhaha qui régnait quelques secondes plutôt se stoppèrent net. Même le deuxième soldat s’était reculé, laissant le gai-luron allongé par terre à répéter s blague en questionnant d’un regard absent son auditoire s’est alors qu’il vit apparaître au dessus de lui la silhouette de son lieutenant.

Ce dernier l’attrapa par le col et le souleva à son niveau puis lui mit une grande claque sur la tempe pour le faire revenir à ses esprits.

« Ton affront seras punis insolent ! Mais avant cela, je voudrais vérifie quelque chose. »

Prenant en main le pistolet que le soldat portait à la ceinture, il vérifia que son chargeur était plein et le tendit au garde.

« Je te laisse une chance de ne pas te faire sucrer six mois de solde et de te taper la surveillance des entrepôts de poissons pendant trois mois… Tu-moi ! »


Eörl se leva et s’approcha du demi-cercle que formaient désormais les badauds autour du soldat au centre de la salle de l’auberge. Les tables avaient été écartées et un espace d’une dizaine de mètre avait été créé entre le lieutenant et son soldat.

Sans prévenir, le soldat leva son arme, motivé par l’alcool qui lui remplissait la panse ou par la foule amassé derrière lui. Il ne semblait pas avoir la main très sure à cause de l’alcool mais on sentait dans sa posture qu’il était habitué à user d’une arme feu, il représentait donc un potentiel danger pour AsGuard. Le lieutenant sortit alors deux dagues qu’il portait à la ceinture. L’homme encore à moitié ivre appuya alors sur la gâchette, ne se rendant pas compte que son geste allait le mener vers une mort certaine. AsGuard avait vu le coup arrivé et s’était laissé rouler par terre. Dans l’élan il lança alors une dague dans le bras du soldat qui lâcha son arme et lui faucha les jambes, le faisant tomber sur le sol. Il se posa ensuite à cheval sur son torse et lui fit glisser la lame de sa deuxième dague le long du cou, tachant l’uniforme du soldat par un mince filait de sang.

On pouvait voir les yeux du solda supplier de l’épargner, les effets de l’alcool semblait avoir presque disparut.

« Je pourrais te saigner comme le porc que tu es, mais j’ai pas envie de m’emmerder à remplir un rapport à cause d’une sous-merde comme toi. Alors je te conseille de te faire muter dans la garnison du centre, avec les autres fiottes dans ton genre parce que je veux pas d’ordure comme toi sous mes ordres. »

AsGuard se releva et tira le soldat par le col et le jeta en direction de la sortie. A sa lace se trouvait une flaque jaunâtre qui trahissait la peur que venait d’avoir e soldat.

Eörl ramassa la deuxième dague du soldat encore tâché du sang du bras du soldat et l’essuya sur son pantalon de cuir avant de la rendre à son propriétaire.

AsGuard allât s’excuser auprès de l’aubergiste pour le dérangement et lui proposa de le dédommager mais ce dernier refusa, le combat n’avait pas causé de réel dégât et avait rameuté des passants dans son auberge qui souhaitait voir ce qu’il s’y passait. Le lieutenant retourna donc s’asseoir au côté d’Eörl.

« Je vois que tu te débrouilles bien mieux avec des dagues qu’avec une épée »

« Et bien disons que je ne suis pas une brute comme toi, je préfère la finesse. »

La fin de soirée se passât tranquillement, la bière était bonne, le bouillon et la nourriture aussi. Au moment de se quitter, Eörl attira le lieutenant dehors.

« Viens avec moi, je vais te montrer ma fierté »

Le soleil était déjà couché lorsque les deux hommes arrivèrent à la sortie de la ville. Eörl s’arrêta et siffla une note très aigu mais avec quelques nuances qui la rendait mélodieuse puis porta son regard au loin. Dans la pénombre apparût alors un magnifique cheval noir. Son poil luisait sous le scintillement des étoiles, ses naseaux laissaient s’échapper une légère brume au contact de la fraîcheur du soir. Il avait une allure sauvage et royale qui procurait cette impression respectueuse qui gagnait le cœur de tout homme croisant le regard d’Asfaloth.

« Je te présente Asfaloth, mon plus fidèle et valeureux amis. C’est un cheval élevé par mon port à Sutrop. Il n’a pas son pareil dans tout Digmard. »

AsGuard restait bouche bée devant cette magnifique créature, Eörl sentit alors une fierté comparable à celle d’un père voyant son enfant éblouir des hommes par ses capacités physiques.

« Voici pourquoi je suis ici, pour chevaucher au côté d’Asfaloth à travers les continents de Terra et rencontrer des gens comme toi. »

AsGuard fier du compliment qui venait de lui être fait tendit une main amicale à Eörl.

« J’espère que tu trouveras ce que tu cherches mon ami, peu importe ce que cela peut-être, j’ai été fier d’avoir fait ta connaissance. Sache que si tu as besoin de quelqu’un à Sineve je serais là. »


Eörl monta alors sur Asfaloth et lançant un dernier regard à son nouvel ami, partit dans les plaines de Digmard, vers de nouvelles rencontres.
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